C’était censé être une émission de fin d’année apaisée. Une parenthèse festive dans un paysage politique français saturé de tensions. Mais le mardi 22 décembre 2025, sur le plateau de « L’Événement du soir » sur France 2, l’histoire a pris un tout autre tournant.
Ousmane Dembélé, l’ailier du Paris Saint-Germain et de l’équipe de France, invité pour évoquer son année exceptionnelle (meilleur passeur de Ligue 1, vainqueur de la Ligue des champions avec le PSG et révélation de l’Euro 2024), s’est transformé en quelques minutes en procureur implacable face à l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne.

Ce qui devait être un échange courtois entre sport et politique a viré à la confrontation historique. Devant 6,8 millions de téléspectateurs, la classe politique française a assisté, sidérée, à la démolition en direct de l’image soigneusement bâtie par Élisabeth Borne depuis des années.

Le contexte : une année 2025 sous le signe de la colère contenue

Élisabeth Borne, qui avait quitté Matignon en janvier 2024 dans des conditions douloureuses, avait tenté une reconversion médiatique discrète en 2025. Elle intervenait régulièrement sur les plateaux pour défendre son bilan, critiquer la politique économique de la nouvelle majorité et préparer, selon certains, un retour en grâce politique pour 2027.
Mais l’année 2025 a été marquée par une série de révélations embarrassantes.
En mars, Mediapart publiait une longue enquête sur les dépenses de Matignon sous son mandat : 4,2 millions d’euros dépensés en réceptions privées, dîners d’apparat dans des palaces parisiens, locations de jets privés pour des déplacements jugés « non essentiels » par la Cour des comptes, et surtout l’organisation de plusieurs « séminaires de cohésion » dans des châteaux de la Loire ou en Corse pour un petit cercle de conseillers et d’amis politiques.
En juin, Le Canard enchaîné révélait que plusieurs membres de son ancien cabinet avaient bénéficié de logements de fonction exceptionnels ou de voitures avec chauffeur pendant des mois après leur départ de Matignon.
Le montant total des dépenses « de représentation » sous son mandat dépassait les 18 millions d’euros sur trois ans – un record depuis Jacques Chirac.
Borne a toujours répondu par la même antienne : « Ces dépenses étaient nécessaires pour maintenir le rang de la France », « la diplomatie et la représentation de l’État ont un coût », « tout a été fait dans les règles ».
Mais dans un pays où le pouvoir d’achat stagne, où les hôpitaux manquent de moyens et où les Gilets jaunes de 2018 n’ont jamais vraiment disparu, ces justifications sonnaient de plus en plus creux.
L’étincelle sur le plateau
L’émission avait pour thème « La France vue par ses champions ». Ousmane Dembélé, fraîchement auréolé de son titre de meilleur joueur français de l’année 2025 par France Football, était venu parler de son parcours, de la lutte contre le racisme, de l’importance de l’investissement dans le sport de proximité.
Lorsque la journaliste Léa Salamé a demandé à Élisabeth Borne ce que la politique pouvait apprendre des sportifs de haut niveau en matière de discipline et de responsabilité, l’ancienne Première ministre a répondu avec son sérieux habituel :
« Les grands champions savent que la victoire se construit dans l’effort collectif et dans la rigueur. C’est exactement ce que nous avons essayé de faire à Matignon : de la rigueur budgétaire, du sérieux, du travail… »
Dembélé, jusque-là très souriant et détendu, a alors levé la main. Il s’est redressé sur son siège. Le ton a changé en une fraction de seconde.
« Avec tout le respect que je vous dois… non, en fait, sans respect : cette politicienne pleine de haine – qui se croit-elle pour me parler sur ce ton dégueulasse ?! »
Le plateau s’est figé. On a entendu Léa Salamé retenir son souffle. La caméra a zoomé sur le visage de Borne : livide, lèvres pincées, mains crispées sur la table.
Dembélé a continué, la voix posée mais coupante comme un scalpel :
« Vous parlez de rigueur budgétaire ? Vous avez dépensé des millions pour des dîners à 800 euros par couvert pendant que des familles n’arrivent plus à payer leurs factures. Vous avez loué des jets pour aller à des réunions qui auraient pu se faire en visio.
Vous avez mis vos potes dans des appartements de fonction pendant des mois après leur départ. Et là vous venez nous parler de discipline et de sérieux ? »
Borne a tenté une réponse :
« Ousmane, vous êtes un très grand footballeur, mais la politique est une chose complexe… »
Erreur fatale.
« Complexe ? » a répété Dembélé en haussant légèrement le ton.
« Ce qui est complexe, c’est d’expliquer à une mère célibataire de Sevran pourquoi elle doit choisir entre manger et chauffer son logement alors que vous, vous faisiez des selfies avec des chefs étoilés en disant que c’était pour “l’image de la France”. Arrêtez de nous prendre pour des cons.
»
Silence de mort sur le plateau. Pendant vingt-trois secondes interminables, personne n’a osé parler. La caméra alternait entre le visage fermé et déterminé de Dembélé et les traits décomposés d’Élisabeth Borne, qui tentait vainement de retrouver une contenance.
L’onde de choc sur les réseaux
Dès la fin du direct, les réseaux sociaux se sont embrasés. #DembéléVsBorne a dépassé les 4,2 millions de mentions en moins de deux heures – record absolu pour un sujet politique en France en 2025. Des milliers de vidéos du face-à-face ont été partagées, commentées, remixées.
Des personnalités très diverses ont réagi :
Kylian Mbappé : « Ousmane a dit ce que tout le monde pense tout bas. Respect. » Jean-Luc Mélenchon : « Enfin quelqu’un qui ose dire les choses. » Marine Le Pen : « Même un footballeur voit ce que les Français voient depuis des années.
» Olivier Faure (PS) : « Un grand moment de télévision, mais aussi de vérité publique. »
Le hashtag #MillionsPourLesCopains est devenu viral. Des internautes ont compilé les factures révélées par la presse en images-chocs juxtaposées aux images de Dembélé en train de parler.
Les conséquences : un effondrement annoncé
Le lendemain matin, les sondages flash montraient une chute libre de la cote de popularité d’Élisabeth Borne : -24 points chez les 18-34 ans en une nuit. Plusieurs ténors de la majorité présidentielle ont fait savoir en off qu’elle était désormais « grillée » pour tout retour politique sérieux.
Du côté du PSG, le club a publié un communiqué sobre : « Le club respecte la liberté d’expression de ses joueurs sur les sujets de société.
» En réalité, plusieurs sources internes indiquent que la direction est ravie : Dembélé est devenu en une soirée un héros populaire bien au-delà du rectangle vert.
Quant à Élisabeth Borne, elle n’a pour l’instant fait aucun commentaire public. Son entourage évoque « un moment d’émotion » et « une instrumentalisation ».
Mais les images d’elle, pâle, tremblante, les lèvres pincées face à un footballeur de 28 ans qui vient de lui asséner une leçon de morale publique, tournent en boucle.
Ce 22 décembre 2025 restera dans les annales comme la soirée où un ailier gauche international a fait vaciller, en direct, l’une des figures les plus puissantes de la Ve République.
Et où des millions de Français se sont dit, peut-être pour la première fois depuis longtemps : « Enfin, quelqu’un qui leur parle comme on parle dans la vraie vie. »